Avec Raphaël Emine
Le Dédale des humeurs est un projet que je développe en collaboration avec Raphaël Emine depuis 2016 et qui aborde différentes perspectives liées à la météorologie. Se déployant à la fois dans l’espace physique et dans l’espace numérique, ce projet prend à la fois la forme d’un site internet (www.lededaledeshumeurs.com) et d’un ensemble de sculptures.
Le point de départ du Dédale des humeurs est en effet un site web, codé par nos soins,qui développe une série de micro-récits par l’écriture. Ces récits convoquent également notre corpus de recherches par l’intermédiaire d’hyperliens qui renvoient vers différents contenus web (vidéos YouTube, rapports scientifiques, articles de journaux, etc.)
Ainsi, en naviguant sur lededaledeshumeurs.com, le lecteur est invité à découvrir diverses situations narratives qui mettent en scène des personnages qui entretiennent tous un lien singulier avec la météorologie : Le chasseur.esse, Le conservateur.ice, Le supervisueur.e et L’ingénieur.e. Nous considérons ces personnages comme autant de postures qui questionnent différentes facettes de la pratique artistique.
Le point de départ du Dédale des humeurs est en effet un site web, codé par nos soins,qui développe une série de micro-récits par l’écriture. Ces récits convoquent également notre corpus de recherches par l’intermédiaire d’hyperliens qui renvoient vers différents contenus web (vidéos YouTube, rapports scientifiques, articles de journaux, etc.)
Ainsi, en naviguant sur lededaledeshumeurs.com, le lecteur est invité à découvrir diverses situations narratives qui mettent en scène des personnages qui entretiennent tous un lien singulier avec la météorologie : Le chasseur.esse, Le conservateur.ice, Le supervisueur.e et L’ingénieur.e. Nous considérons ces personnages comme autant de postures qui questionnent différentes facettes de la pratique artistique.
Le chasseur.esse évoque l’instantanéité de l’éclair et celle du flash photographique. La météo en tant que phénomène sensible toujours changeant, toujours en mouvement. Cette chasse à l’image pose la question de la capture et du contrôle du temps.
Le conservateur.ice naît d’un naît d’un dérèglement que l’on devine climatique, d’une perte de contrôle de la « météorologie d’intérieur ». Les collections comme les archives sont constituées de matériaux organiques, elles doivent donc être conservées selon des normes atmosphérique très précises qui garantissent leur préservation et permettent de les protéger des altérations biologiques et des dommages du temps. L’espace d’exposition serait-il lui aussi une zone tempérée ?
Le superviseur.e crée des effets atmosphériques destinés à être filmés. Il évoque la production artificielle de la météo au cinéma. Y a-t-il un lien singulier entre la variation des phénomènes météorologiques et les images animées ? Entre intrigue et aléa ? Ciel et écran ?
L’ingénieur.e travaille dans un data center. La matérialité des données est abordée sous l’angle de la gestion climatique. Existe t-il une atmosphère favorable à la mémoire informatique ?
Le conservateur.ice naît d’un naît d’un dérèglement que l’on devine climatique, d’une perte de contrôle de la « météorologie d’intérieur ». Les collections comme les archives sont constituées de matériaux organiques, elles doivent donc être conservées selon des normes atmosphérique très précises qui garantissent leur préservation et permettent de les protéger des altérations biologiques et des dommages du temps. L’espace d’exposition serait-il lui aussi une zone tempérée ?
Le superviseur.e crée des effets atmosphériques destinés à être filmés. Il évoque la production artificielle de la météo au cinéma. Y a-t-il un lien singulier entre la variation des phénomènes météorologiques et les images animées ? Entre intrigue et aléa ? Ciel et écran ?
L’ingénieur.e travaille dans un data center. La matérialité des données est abordée sous l’angle de la gestion climatique. Existe t-il une atmosphère favorable à la mémoire informatique ?
L’écriture de ces micro-récits interactifs nous permet par ailleurs de réinterpréter les diverses informations récoltées lors de nos recherches et constitue un substrat narratif fertile qui nous conduit à la réalisation d’objets. Certaines de nos sculptures sont ainsi conçues selon une approche fonctionnelle et interagissent avec les infimes variations climatiques qui animent l’espace d’exposition. En équilibre entre valeur d’usage et fonction esthétique, ces objets ambigus s’inspirent souvent de fonctions utilitaires liées à nos récits, tout en s’inscrivant dans une recherche formelle.
Comprise dans un sens commun — et non pas strictement comme une étude scientifique de l’atmosphère —, la météorologie ou « météo » évoque principalement les conséquences directes de phénomènes atmosphériques sensibles qui s’inscrivent dans une temporalité courte et en un lieu précis. Ainsi, notre approche se construit à partir de diverses perspectives localisées.
• Le Dédale des humeurs / 2016-2020